amour-passion-desir-et-poesie

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PARADES…

PARADES…

 

 

Leurs yeux perçants, voilés de noir

Sous ce brûlant soleil d’été,

Maillots, strings… Corps bronzés,

Femmes et hommes s’offrent à voir.

 

Leurs corps s’étendent, lascivement,

Presque nus seulement, pour le mystère tentateur,

Ou dénudés vraiment, tutoyant l’impudeur,

Afin que des regards s’émeuvent… Éperdument.

 

Attitudes équivoques, sensuelles…

De leurs anatomies qui font l’amour au monde

Consumant leurs désirs, qui grondent,

En celle de chacune, dédiée au soleil.

 

Leurs mots épousent leurs manèges,

Précieux, telles leurs nonchalances,

Ils y noient leurs licences

Amantes de leur ego… En délirants arpèges.

 

Souvent futiles, et parfois même ridicules,

Détournant de l’esprit les sens délicats,

Résonnent en leurs feux de factices éclats,

Qui s’évaporent, si plats, sous cette canicule.

 

Mais… Il leur faut parader, car ce climat l’exige,

Jouer les jolis cœurs en bonnes compagnies,

Démontrer plus encore que l’on a réussi,

Même si du fond de soi, sincère, l’on se fustige.

 

Pourtant, en ces mirages de fausses apparences

Naît ce plaisir si frais de fondre sous un ciel

Où une vie s’octroie cette plage essentielle…

D’un rêve encanaillé par si belle romance,

 

Avant de retrouver, pétri de solitude,

Rentrant en son foyer, ce morose absolu,

Prison existentielle aux imparfaites nues

Qui souligne notre être de piètres lassitudes.

 

Alors, bulles de grâces, lors notre temps, s’offre en délices

Ces capiteuses envies d’être un peu différents,

Nous enfourchons Pégase avec empressement,

Et enivrons nos souffles… De troubles artifices.

 

Cependant il arrive parfois que par don naturel,

En nos regards croisés, alors que l’on se montre,

Peut naître une amitié, un amour qui ne trompe,

Ni soi, ni cette âme éveillée par cette aube nouvelle.

 

Alors, troublées par l’imprévu de ce subtil instant,

Ainsi un peu moins seules, aussi un peu moins nues,

En la félicité, Fugace, ou bellement charnue

Des faîtes de leurs nues, expirent leurs néants.

 

La vie, Notre Maîtresse, pour tous meurtrière,

Sait de cette façon, en intenses cadeaux

Révéler à nos cœurs l’originel berceau,

Qui tance, spirituel, ses remugles de bière.

 

Alors, parades pour parades,

Si nos sens réclament un peu de fantaisie,

Ne les en privons pas par funeste mépris,

Et jouissons heureux… De leurs intimes œillades.

 



28/07/2023
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