MON COEUR EN POT AU NOIR
MON CŒUR EN POT AU NOIR
En ses cieux imbibés des contes de l’enfance
Je fus ce courtisant, prince charmant des mots,
Et soupirant épris des soupirs angelots
De ses baisers de fée aux virtuelles licences.
Si je n’étais pour elle, ni de chair ni de sang,
Vibrait-elle cependant l’âme offerte à ma voix,
Quand son corps citadelle ignorait mes émois
Et leurs élans charnels, qui hélaient ses tourments.
Ainsi longtemps rêvais-je, invitant à frémir
Si belle jouvencelle à l’univers ouaté,
Qui tant était brillante sachant accompagner
Ces folies de mes vers, qu’elle aimait découvrir.
Or…
Ses sens, en gourmandise l’appelèrent autre part,
En les bras d’un amant à si belle prestance
Qu’elle y abandonna ses humaines indécences
En doux plaisirs de chairs qui désiraient son art.
Aussi, le cœur saignant, me suis-je résigné,
Et ne la sentant plus complice de mes pas,
D’acides tourbillons d’un si cruel trépas
Inondèrent ma demeure de sinistres clartés…
Révoquant tout espoir
Lors elle sut me quitter.
Marin déboussolé
Voguant en pot au noir
Je me suis effondré.
J’étais perdu, blafard,
Et mon regard hagard
Lui, ne sut que pleurer.
Je n’étais plus ESPOIR,
« ELLE » l’avait crucifié.
Solitude et pitié,
J’étais en pot au noir…
Mon étrave immolée.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 12 autres membres