JE SUIS CE VENT, QUI...
JE SUIS CE VENT, QUI…
Le jour, c’est de la mer que pour elle je respire,
Le soir, lorsque les cieux reposent leurs ardeurs,
Quand la terre s’endort, je mêle à ses senteurs
Que j’offre à l’horizon, son si doux souvenir.
De sa peau, j’ai humé les contours,
Parcouru les valons aux ombres licencieuses,
Effleuré les parfums, fragrances ensorceleuses,
Avant de m’enivrer à sa source d’amour.
J’étais ce vent marin aux odes capiteuses,
Je frémissais, glissant sur ses galbes ouatés,
Et je fondais mon âme d’éther ensoleillé
En ses pores alanguis à la torpeur soyeuse.
Sur cette plage blonde où elle reposait nue,
Des regards troublés osaient une bravade,
S’esquivant aux détours d’une de ses œillades,
Puis quittaient à regret son image entrevue.
Moi, indécences rares je visitais son corps,
Elle vibrait alors au rythme de ma brise
Telle cette étendue du large qui s’irise
Lorsque de mon désir j’épouse ses décors.
Mes plus chaudes caresses lui lutinaient les sangs,
Sur l’onde d’un plaisir aux sensuels émois
Elle, pensait charnelle à tout autre que moi,
En son intimité elle fantasmait l’amant.
Si elle migre ailleurs, sous un autre climat,
Nulle autre quoiqu'elle ose ne saura me combler,
Et mon haleine feux aux effluves salés
Pleurera en émois, l’absence de ses pas.
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