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À TOI SEULE DÉVOLUE… COMPAGNE THÉBAÏDE DE MON AMOUR AÈDE

 

 

À TOI SEULE DÉVOLUE…

 

COMPAGNE THÉBAÏDE DE MON AMOUR AÈDE

 

 

Les Femmes, Ces Déesses, adorent les poètes semant leur poésie débordante d’envies sur leurs chemins privés d’amour, ou endormis, qu’elles apprêtent alors pour conjurer leur sort qui lentement se fane, de rêves aux faims nouvelles qui là palpitent sous leur sein, celui du cœur, aux mille Tendres Soies d’éveils en Émois.

 

Or, le poète, lui, demeure si souvent seul sur le seuil de leurs vies. Âme désincarnée, il vibre d’un amour amplement accordé qui ne récolte guère en leurs yeux s’irradiant, que sensuelles pensées, qui dévorent ses mots à elles seules consacrés. Ainsi, brillant Hérault du Tendre, en brûlantes langueurs ne caresse-t-il, lui, les cœurs de ces trop belles fleurs aux troublantes ardeurs, qu’un instant égaré aux détours d’un oubli bercé par leurs élans qui se laissent charmer, mais qu’elles n’offrent vraiment, avec autant d’allant, qu’à cet amant qui vit ailleurs, choyant ses heures, quand lui, aède énamouré, pour son malheur n’est qu’une voix tendue au firmament d’un ciel par trop évanescent qui berce leurs émois. Il ne connaîtra pas cette voix fantasmée, maîtresse de ses transports, où mille voluptés aiment à exhaler leurs mille souffles de corps s’offrant abandonnés, et un peu plus encore, aux intimes folies éveillant leurs pulsions, de chairs et de passions irradiantes d’envies.

 

« Qui trop embrase mal étreint », cela se dit ! Et pour lui amplement s’affirme ce dicton qui ne se dément point. Car, de Sirènes croisées qu’il aura su charmer, jamais il n’étreint d’elles qu’un petit bout de rien, mais pour lui… Essentiel. Seule Sa Muse accapare celles qui s’offrent à son art et vibrent sous ses mots qui ne sont pas avares des plus troublants tableaux, mais… Qui lui ôtent aussi cet Espoir infini de partager leurs faims.

 

Troubadour hors destin de chairs qui s’ensorcellent, il sème ainsi ses vers aux velours Valentins, séduit parfois quelque âme, mais, et là demeure son drame, son corps à lui demeure… Si souvent sans appâts pour enivrer les charmes de sa Belle, là-bas, lors, en mille rais d’esprit, spirituelles offrandes que lui murmure Sa Muse, il s’abandonne, lui, en ces gourmands trésors à « ELLE », courtisée en tableaux aux tendres exhalaisons de rimes incendiaires qui soupirent leurs encres à ses intimités, dès l’aurore opaline de ses petits matins, jusqu'aux crépuscules d’or de ses soirs qui l'aspirent, dont il est orphelin, où sa belle hétaïre lui voile Son Plaisir… Qu’il ne connaîtra point.

 

Ainsi, bien qu’accrochant parfois ce regard enfiévré d’une féline charmeuse, qui l’espère un instant de surprise flattée, troublante mélopée du Désir salvateur d’Elle à être goûtée, qui bat fort en sa chair, oui, mais… Non pour son cœur à lui battant alors aussi, mais qui demeure sans corps, car, cruelle destinée, une conscience mentor le condamne alors. Et ses nues enjôleuses, sylphides du Bonheur, se détournent soudain, et réfutent en lui cet amant qu’elle espère, pour adouber l‘ami à l’esprit libertin, celui qu’elle aime bien, qu’elle lit de loin, qui lui dédie en chants divins les désirs débordant de son Être rêvant, qui pimentent, galants, ses fêtes aguicheuses en d’autres bras ardents, virils et vainqueurs. Aussi, demeure-t-il, lui, si tendre et licencieux rêveur, simple brise du cœur, courant d’air de l’esprit, âme assortie d’un vent joli qui l’encanaille, romantique ballade privée de ses ferveurs… À « ELLE », Sa Vive et Douce Flamme.

 

Rayon de lune d’une égérie, si chaud Soleil de ses nuits qui ne sauront nourrir Sa propre quête à lui, privée du sang bouillant de sa conquête qui brûle en autres lits son corps qui s’émancipe en orgasmes profonds aux acmés essentielles, que son mari de cœur qui sur sa vertu veille, ou son amant d’ailleurs, parenthèses sucrées qu’elle aura enlacées en étreintes charnelles, ainsi le sacrifient, lui, le poète zélé, sur l’hôtel d’une Envie Majuscule, la sienne, qui ne s’ancrera pas au creuset de ses bras, et que pourtant il encrera d’émotions saturnales, qu’ « ELLE », ne goûtera pas de ses ondes nuptiales.

 

Cependant, en fut-il « Une » un jour, qui m’a ouvert sa porte un peu plus largement, et avec tant d’Amour qui enflamma Son Sang, que, n’aura-t-elle été que Songe inespéré qui m’aura chahuté de Son Mirage Feux, où tant j’aurais brûlé, que Sa Réalité qui m’affola hier l’esprit, grâce à Son Charme à « ELLE », aura là, tout en moi et à jamais gravé Sa Place, pour qu’encore et toujours… Nos Amours S’enlacent.

 

Aussi, précieux Don d’« ELLE » en « MOI », promène-t-elle sa vie sur mes flots de l’émoi, et, qu’elle le sache ou non, tant je l’en remercie ! Car je goûte avec « ELLE », qui ailleurs vit Sa Vie, tout en moi Sa Clarté qui toujours brille ici, en Mon Intime Abri, de Ses Couleurs Absolues où se noie Belle, Mon Âme Nue.

 

 

À TOI SEULE DÉVOLUE…

 

COMPAGNE THÉBAÏDE DE MON AMOUR AÈDE

 



01/12/2023
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