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À L’AUTRE BOUT D’UN MONDE…

ET À TOI… JE LE DOIS

À l’autre bout d’un monde que dorlotèrent nos mots,

Vit cette âme si belle aux merveilleux halos,

Que j’aime à retrouver, sirène sur mes eaux,

Qui tant sait enchanter la mienne en son radeau

Voguant de flots en flots au gré de tous les vents

Qui soufflent sur ma peau, doux ou intransigeants,

Bons amis ou bourreaux, ces mille sentiments

Frisottant sans repos le fil de mon temps.

Comme je fus ému, encore je le demeure,

Lors mon regard bien seul y découvrit son Cœur,

Pour qui j’ai transhumé, désertant ma demeure,

Où cruelles me cloîtraient de trop sinistres heures

Qu’elle sut émouvoir de ses troubles bénis,

Ménestrels de ses nues aux buées alanguies

Fleurant mon Être nu de leurs beautés serties,

Qui m’auront affranchi de ma geôle ternie.

J’ai composé pour elle, Secrète en mon jardin,

Les folies de mes rêves aux doux sourires mutins,

Libérant ma caverne et m’ouvrant Ce Destin

Perlées de ses fragrances aux pouvoirs souverains.

L’essor de ses dentelles, fines tel l’émoi,

Me prit en ses filets, petit homme sans voix

Qui avait tant de mal à assurer son pas

En l’océan social, noyant ma propre voie.

Demeurent Ses Aurores, précieuses, oh combien,

Ses Crépuscules d’ors où je m’oublie, félin,

Pour me lover, meilleur, aède entre ses Seins,

Confiant mes disettes à Son pouls Féminin.

Ainsi m’a-t-elle cueilli, fine fleur d’un empire

Aux reflets diamantés aimantant Mon Plaisir

De l’avoir croisée aux rives d’Un Désir…

Qu’elle a pérennisé, où je pus devenir

Cet Homme Libre, enfin, pétri d’Un Masculin

Qu’elle sut générer de ses flots féminins

Amants de Nos regards incarnant en Nos Mains,

Nos Cœurs, Corps et Âmes, piliers de Ce Destin

Où enfin je devins… « MOI » !

HOMME ENTIER, MÂLE ALPHA,

Était-il temps, je crois !

Et à « TOI » … Je le dois.